Campagne 2022 Les surfaces de céréales à paille en baisse
Les estimations à la hausse des surfaces d’orge d’hiver et de printemps en 2022 par rapport à 2021 ne compenseraient pas suffisamment le recul des blés et autres céréales à paille secondaires. Le colza voit ses surfaces progresser tandis que celles des protéagineux et des betteraves industrielles seraient en recul.
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Selon les dernières estimations d’Agreste, les surfaces de céréales à paille s’établiraient en 2022 à 7,4 millions d’hectares (Mha), soit une baisse de 1,9 % par rapport à 2021 et de 0,8 % par rapport à la moyenne de 2017 à 2021. « Ces estimations ont été réalisées sur la base de données arrêtée au 1er avril, avant l’épisode de gel », précise le service de la statistique du ministère de l’agriculture le 12 avril 2022.
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Progression des surfaces d’orge
La baisse des surfaces de céréales à paille est notamment imputable au blé tendre, en recul de 3,9 % par rapport à 2021 et de 0,7 % sur la moyenne 5 ans. Les surfaces sont ainsi évaluées à 4,8 Mha, ce qui est tout de même légèrement supérieur à l’estimation de février dernier.
Le blé dur chuterait lui aussi de 3,2 % d’une année sur l’autre, à 0,29 Mha.
À l’inverse, les surfaces d’orges seraient en progression en 2022, à 1,8 Mha (+4,3 % par rapport à 2021). « La hausse concerne aussi bien les orges de printemps (+4,1 %) que les orges d’hiver (+4,4 %) », précise Agreste.
Betteraves sous le seuil des 400 000 ha
Le colza bondirait quant à lui de 18,4 % d’une année sur l’autre, à 1,16 Mha, mais resterait sous la moyenne de 2017 à 2021 (–6,7 %). À l’inverse, les surfaces de protéagineux reculentde plus de 8 % par rapport à 2021, à 303 000 ha. Cela concerne notamment les Régions Pays de la Loire, Île-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Cette estimation pour l’année 2022 resterait néanmoins supérieure à la moyenne de 2017 à 2021 (+6,7 %).
Les betteraves industrielles passeraient sous le seuil des 400 000 ha (–1,5 % par rapport à 2021 et –11,6 % sur la moyenne sur 5 ans) tandis que les surfaces de pommes de terre de conservation et de demi-saison resteraient à un niveau stable comparativement à l’année dernière (+0,2 %) et légèrement en hausse sur la moyenne sur 5 ans (+1,5 %).
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